Débat sur la place du nucléaire dans le mix énergétique : le CESE expérimente la clarification des controverses

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Publié le 05/07/2022
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A la veille des débats autour de la Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC), le CESE expérimente une méthode innovante autour du sujet du nucléaire : la clarification des controverses.

Face à cette question passionnée, qui rend souvent complexe, voire impossible, un débat serein et apaisé sur le mix énergétique, le CESE souhaite contribuer à éclairer et à structurer le débat public autour du sujet, et permettre à l’ensemble des citoyens de s’en approprier les enjeux.

L’objectif est d’identifier les points clés de la question controversée du nucléaire, sans prendre parti sur telle ou telle option et de clarifier les arguments en présence pour faciliter l’appropriation des enjeux par les acteurs.

L’étude de controverses s’inscrit ainsi pleinement dans la mission du Conseil de faire dialoguer l’ensemble des forces de la société pour éclairer les pouvoirs publics et aider à la prise de décision publique et politique.

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Communiqué de presse

Paris, le 5 juillet 2022

 

 

Débat sur la place du nucléaire dans le mix énergétique :

le CESE expérimente la clarification des controverses

 

 

A la veille des débats autour de la Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC), le CESE expérimente une méthode innovante autour du sujet du nucléaire : la clarification des controverses.

Face à cette question passionnée, qui rend souvent complexe, voire impossible, un débat serein et apaisé sur le mix énergétique, le CESE souhaite contribuer à éclairer et à structurer le débat public autour du sujet, et permettre à l’ensemble des citoyens de s’en approprier les enjeux.

L’objectif est d’identifier les points clés de la question controversée du nucléaire, sans prendre parti sur telle ou telle option et de clarifier les arguments en présence pour faciliter l’appropriation des enjeux par les acteurs.

L’étude de controverses s’inscrit ainsi pleinement dans la mission du Conseil de faire dialoguer l’ensemble des forces de la société pour éclairer les pouvoirs publics et aider à la prise de décision publique et politique.

 

7 questions prioritaires identifiées 

L’étude s’articule autour de 7 questions soulevées par le débat autour du nucléaire, formulées de la façon la plus précise et la plus neutre possible. Pour chacune d’entre elles ont été répertoriés, classés, sourcés les arguments en présence. Pour réaliser ce travail a commission environnement du CESE a notamment fait appel à des contributions d’acteurs spécialistes des questions du nucléaire civil, favorables ou opposés à cette source d’énergie :

  • Le risque d’accident nucléaire dans notre pays incite-t-il à renoncer au nucléaire ?
  • La filière nucléaire offre-t-elle une fiabilité de production ?
  • Le nucléaire permet-il une indépendance énergétique de la France ?
  • Le programme de gestion des déchets est-il compatible avec une relance du nucléaire ?
  • Le nucléaire est-il plus compétitif que les autres énergies décarbonées ?
  • À l’horizon 2050, un mix décarboné sans nucléaire est-il possible ?
  • La France a-t-elle une politique d’information et de protection robuste et sûre des populations face à un accident nucléaire ?

 

 

Cet exercice de clarification des controverses par l’identification des arguments sur la place future du nucléaire dans le mix énergétique cherche à s’affranchir des idées reçues et des fake news et à faire émerger les points clés sous-jacents du sujet. Il peut favoriser une meilleure appropriation des enjeux par le public, éclairer le débat entre parties prenantes et faciliter ainsi la prise de décision par les pouvoirs publics.

 

Un préalable à de futurs travaux du CESE

Inspiré par les récents appels de plusieurs organismes (CNDP, France Stratégie) à établir une analyse des controverses sur le sujet du nucléaire, ce travail a vocation à poser les bases de futurs travaux du CESE autour de cet enjeu, alors que le CESE doit être consulté sur la loi de programmation énergie-climat (LPEC) entre fin 2022 et début 2023.

 

Cette étude est rapportée par Marie-Hélène Meyling (groupe CFDT) et Sylvain Boucherand (groupe environnement et nature), au nom de la Commission Environnement.