Dans un contexte de persistance voire d'aggravation d'un chômage de masse, les PME/TPE sont présentées comme un levier important de création d’emplois, réparties au cœur du pays, dans tous les territoires. Ces entreprises, plus de 2,5 millions d’entités, demandent à être abordées dans leur grande diversité, de l’artisan sans salarié jusqu’à la PME industrielle de plus de 200 salariés en passant par les professions libérales (des avocats aux infirmières, …), les TPE de quelques salariés ou des structures de l’ESS. Le projet d’avis, statistiquement documenté, s’intéresse à l’ensemble de leurs financements, en se centrant sur le couple banques/PME ou TPE, qui en constitue l’aspect principal. Il cherche à répondre à la fois aux difficultés ou freins observés et aux enjeux nouveaux, liés à la révolution informationnelle et numérique, appelant à une approche renouvelée. Privilégiant le lien entre l’emploi, l’investissement et la valeur ajoutée, le projet d’avis est rapporté par Frédéric Boccara (économiste et membre du Groupe des personnalités qualifiées) au nom de la section de l’économie et des finances, présidée par Hélène Fauvel. L’assemblée présente des préconisations concrètes et opérationnelles pour développer les PME/TPE, dont l’investissement tarde à repartir, appuyer leur transformation numérique — dans une conception de l’investissement élargie à l’immatériel et à la formation — et le financement de leur développement efficace pour l’emploi. Celles-ci concernent aussi bien le crédit bancaire, que la fiscalité, l’appui aux chefs d’entreprise et à leur gestion, les délais de paiement, la relation avec les banques, ou encore les dimensions européennes et internationales du financement (BCE, BEI, Bâle). Le projet d’avis sera soumis au vote de l’assemblée plénière du Conseil économique, social et environnemental le 15 mars 2017.