Vote du rapport annuel sur l'Etat de la France

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Vie de l'assemblée
Date de publication
Chapeau

Le CESE a voté aujourd'hui le rapport annuel sur l'état de la France, rapport qui rend compte de l'évolution de notre pays dans les champs économique, social et environnemental en s'appuyant notamment sur les indicateurs de développement durable. Il est chapeauté d’un avis qui, outre ses recommandations pour nos politiques nationales, ajoute une focalisation concernant l’état moral des français.

Corps

Le rapport sur l’état de la France du Conseil économique, social et environnemental prend, pour la première année, la suite du Rapport de conjoncture. Dans les travaux précédents, une place importante avait été donnée à la crise. Le CESE a souhaité dans ce rapport pour 2011 expliciter les phénomènes et évolutions qui donnent un caractère singulier à la période actuelle. Un focus sur le moral des Français accompagne les constats et les propositions de notre assemblée. 

 

76 % des Français considèrent qu’il serait utile que notre société ait un but commun auquel cela vaudrait la peine de se consacrer
 
La société française est de plus en plus fragmentée...
... tant au regard des revenus et des patrimoines que de la culture. 

Les Français sont plus inquiets que la moyenne des citoyens du monde sur l’avenir de leur pays. Ils vivent mal la mondialisation et sont inquiets des atteintes à l’environnement. La crise actuelle accentue les peurs. Face à ces défis, ils attendent des propositions d’actions, une plus grande lisibilité des politiques publiques, une capacité d’anticipation. L’appartenance à l’Union européenne est diversement appréciée. La construction européenne actuelle ne répond qu’imparfaitement aux espoirs et ses bénéfices sont peu cités. La méfiance des Français envers les institutions croît. Ils ont le sentiment d’être privés d’une vision à long terme et de choix réels. Les responsables politiques sont critiqués. Le rôle de l’Etat a changé. Les médias contribuent parfois par des analyses caricaturales à cette perte de confiance. Les Français s’inquiètent pour l’avenir des systèmes de solidarité collective. La crise a accentué la méfiance à l’égard des institutions financières et des grandes entreprises. L’évolution des finances publiques suscite des craintes. Les systèmes fiscaux et sociaux sont opaques voire inégalitaires.

…mais le dynamisme des Français se déploie dans la sphère privée

Un puissant mouvement d’individualisation se profile mais beaucoup s’engagent aussi dans des actions collectives. Les liens de proximité sont appréciés. Ainsi, la société française semble en voie « d’archipellisation ». Les jeunes expriment de réelles inquiétudes, en France plus qu’ailleurs, mais ils sont optimistes quant à leur vie personnelle. Les difficultés d’accès à l’emploi impactent leur moral. Le système scolaire exclut certains jeunes mais produit aussi des diplômés d’excellence. L’entrée des jeunes dans la vie active est de plus en plus laborieuse, en Outre-mer notamment. Leurs emplois, qui supportent l’essentiel de la flexibilité du travail, ne répondent pas toujours à leur attente. Le mal-logement est aussi le lot de la jeunesse.

  • Détail du vote : 197 votants, 174 votes pour, 23 abstensions

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