Questions à Jean-Pierre Thebault

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Travaux et auditions
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Chapeau

3 avril 2012 : Questions à  M. Jean-Pierre THEBAULT, Ambassadeur délégué à l'environnement, DG de la mondialisation, du développement et des partenariats au MAEE, auditionné par la Section des affaires européennes et internationales dans la cadre de la préparation de son avis intitulé "RIO +20".

Corps

Comment se concrétise l'association de la société civile à la Conférence de Rio+20 ?

M. Jean-Pierre THEBAULT. : « Plus qu’aucun Sommet à cette date, Rio+20 a été pensé pour inclure la société civile. C’est l’engagement des Nations unies et de la présidence brésilienne. Que la France soutient totalement. Rien n’est parfait, et des réticences demeurent. Mais pour la première fois, avant le Sommet même, des débats avec toutes les parties prenantes seront consacrés aux grands enjeux du développement durable, et leurs conclusions ainsi qu’un certain nombre de recommandations seront directement portées par leurs représentants auprès des chefs d’État et de gouvernement.

Comment les états se positionnent-ils face à ces évolutions ?

M. Jean-Pierre THEBAULT : Il y a de forts soutiens, notamment celui de la France. Notre proposition officielle, reprise par l’Union européenne, est d’ailleurs de ne pas s’arrêter là, mais d’aller plus loin encore. Rio+20 doit reconnaître, au profit des neuf groupes majeurs qui représentent la société civile, un droit d’entière participation aux nouvelles institutions de la gouvernance internationale – l’OME et le Conseil du développement durable. La société civile aurait ainsi, pour la première fois, plein accès à l’information et un droit d’intervention et d’amendement. Cela peut être une étape décisive.

La société civile parviendra-t-elle à délivrer un message suffisamment audible ?

M. Jean-Pierre THEBAULT : Je le pense car, d’ores et déjà, des positions émergent, largement partagées entre groupes majeurs sur des sujets aussi cruciaux que la création d’une Organisation mondiale de l’environnement, le rôle clé des femmes dans le développement durable ou la nécessité d’une gouvernance internationale des océans. Autant de questions que la société civile peut porter avec force si elle sait s’unir et concentrer ses efforts. En ce sens, Rio+20, qui sera un défi pour les États sur leur capacité à accepter véritablement ce que signifie le développement durable, sera aussi, pour la société civile, le défi de la maturité.

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