Le CESE, partenaire du 5e sondage CEVIPOF

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Un baromètre sur la confiance politique
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Le CEVIPOF a dévoilé le 13 janvier les résultats de la 5e vague du baromètre de la confiance politique, réalisé en partenariat avec Opinion Way et le CESE. Pascal Perrineau, Directeur du centre de recherches politiques de Sciences-Po, les a présentés le 28 janvier devant les membres de l’assemblée du CESE. Le sondage confirme cette année que le moral des français est loin d'être des plus optimistes et que la confiance envers le politique s’étiole.

Corps
Morosité, lassitude, méfiance

57 % des sondés s’intéressent à la politique et connaissent globalement les institutions républicaines, dont le CESE (71 % en notoriété assistée). À la question « À votre avis, est-ce que les responsables politiques, en général, se préoccupent beaucoup, assez, peu ou pas du tout de ce que pensent les gens comme vous ? », les personnes interrogées répondent « peu ou pas du tout » à 87 % (81 % en 2009). Pour 73 % des sondés, « aujourd'hui les notions de droite et de gauche ne veulent plus dire grand-chose ». Plus inquiétant, le rejet de l’immigration est en augmentation (+2 points à 67 %) de même que le souhait de rétablissement de la peine de mort (+5 points à 50 %). À nouveau, la crise stigmatise les craintes de l’autre et constitue un prisme révélateur de la fracture sociale, économique et politique.

Services et représentants publics de proximité se maintiennent

Méfiantes vis-à-vis de la politique, 69 % (chiffre en hausse) des personnes interrogées trouvent que la démocratie ne fonctionne « pas très bien ou pas bien du tout ». Ce dernier résultat est à tempérer puisque 88 % estiment malgré tout « qu’avoir un système politique démocratique reste la meilleure façon de gouverner ». La confiance est plus largement accordée aux services publics de proximité (l’hôpital, l’armée, la police, l’école…) mais aussi de plus en plus aux réseaux associatifs (5e position).
De même, à la question « Avez-vous très confiance, plutôt confiance, plutôt pas confiance ou pas confiance du tout dans les personnalités politiques suivantes ? » la confiance est attribuée au maire (65 %) au conseiller général (45 %), aux conseillers régionaux (44 %) au député (27 %).

L’entreprise, remède anti-crise

La durabilité de la crise fait émerger une évolution de perception de l’entreprise : reconsidérée positive, elle peut être un acteur clé pour sortir du marasme économique. À la question « Pour faire face aux difficultés économiques... ? » 59 % des personnes interrogées demandent « que l’État fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté ». Confiance aux entreprises mais aussi à eux-mêmes. C’est en votant que les français interrogés (90 % disent avoir voté à toutes ou presque à toutes les élections) pensent changer les choses et 61 % sont prêts à manifester pour défendre leurs idées. De quoi interpeller la classe politique en cette année d’élections municipales et européennes.

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