Le CESE a rendu ses préconisations sur la gestion durable des océans

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Vie de l'assemblée
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Plénière du mardi 9 juillet 2013
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Avis présenté par Mme Catherine Chabaud, rapporteur, au nom de la section de l’environnement présidée par Mme Anne‑Marie Ducroux

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Les Français les nomment au pluriel, les Anglo-saxons au singulier. En réalité, ils sont cinq et un seul à la fois car tous communiquent. Les océans recouvrent 71 % de la surface de la terre et contiennent 98 % de ses ressources hydriques. Selon l’ONU, plus de 2,6 milliards d’êtres humains dépendent principalement des océans pour leurs besoins en protéines, et plus de 2,8 milliards de personnes vivent à moins de 100 kilomètres de leurs côtes. Les océans fournissent l’eau de pluie et une grande partie de l’oxygène nécessaires à la vie. Ils rendent des services écologiques essentiels, comme la régulation du climat grâce à la circulation et au brassage permanents des eaux profondes, ainsi qu’à leur capacité d’absorption du dioxyde de carbone.

Alimentation, ressources biologiques, pharmaceutiques, minéraux, pétrole, énergies marines… les perspectives qu’offre leur valorisation sont immenses. La France, présente dans toutes les régions océaniques du globe grâce à ses outremers, possède le deuxième espace maritime après celui des États-Unis.

L’économie maritime mondiale représente 1500 milliards d’euros annuels.En France, son chiffre d’affaires est estimé à 70 milliards d’euros. Elle génère plus de 450 000 emplois directs.

La maritimisation du monde est en marche, mais l’ampleur des impacts subis par les océans ne cesse d’inquiéter. Les quatre grandes pressions qui s’exercent sur le milieu marin sont clairement identifiées : la destruction des habitats et des écosystèmes, la surexploitation de la ressource, la dissémination des espèces et le changement climatique global.

Environ 5% seulement des océans ont été explorés de manière systématique. Sur 1,8 million d’espèces décrites scientifiquement 13% appartiennent au milieu marin. 750 000 espèces marines resteraient à découvrir.

Comment allons-nous concilier des ambitions légitimes avec la préservation et la remédiation des océans ? Quel rôle la France peut-elle jouer au niveau national, européen, international pour promouvoir une gestion durable des masses océaniques ? Le CESE a choisi de traiter les océans dans leur globalité, en revendiquant une approche écosystémique, concertée et collaborative.

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