Le groupe des Organisations Étudiantes et Mouvements de Jeunesse sensibilise sur la fragilité des jeunes pendant le confinement !
Dès le début du confinement, les conseillères et conseillers du groupe, par une note diffusée au sein du CESE, ont alerté sur les conséquences du confinement sur la précarisation des jeunes, ainsi que le rôle que l'institution doit jouer en tant que chambre représentative de la société civile organisée dans la construction du plan de résilience.
Pertes de revenus, économie de la débrouille à l'arrêt, fermeture des structures appliquant une tarification sociale, augmentation des factures téléphoniques et internet, conditions d'isolement dans les logements universitaires... Les jeunes subissent de plein fouet les conséquences du confinement. Pourtant, ils sont exclus des minimas sociaux, et ont été parmi les derniers à se voir attribuer une aide d'urgence par le gouvernement.
L'accès à l'éducation a lui aussi grandement été compromis, révélant durement les inégalités dans l'accès au numérique, mais aussi dans les conditions de vie à la maison (logements insalubres et/ou exigus, garde des frères et sœurs...). Le décrochage scolaire, estimé entre 5 à 8% selon les premiers chiffres publiés par le Ministère de l'Éducation, atteint 30 à 40% dans les filières professionnelles. Ces filières sont également touchées par les difficultés liées à certains enseignements qui ne peuvent être effectués à distance, et par l'annulation des stages qui conditionnent pourtant la validation de l'année scolaire.
Il s'agit là d'autant de décalages dans les apprentissages à prendre en compte lors du retour à l'école, pour permettre au plus grand nombre d'élèves de raccrocher durablement avec l'éducation.
Plus souvent employé.e.s en CDD, en interim, ou encore en cours d'insertion sur le marché du travail, les jeunes vont aussi être les premiers touché.e.s par la crise économique, et en particulier les jeunes ni en étude, ni en emploi, ni en formation (NEET) qui sont la variable d'ajustement du marché du travail.
Il est indispensable de prendre dès à présent des mesures pour prévenir la paupérisation des jeunes du fait de la crise.
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