Les lauréats du prix Ilan Halimi accueillis au CESE

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Ce prix récompense des actions de lutte contre les préjugés et les stéréotypes racistes et antisémites.
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Lancé en 2019 par la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, le prix Ilan Halimi récompense un travail collectif mobilisant au moins 5 jeunes de moins de 25 ans qui ont mené une action de lutte contre les préjugés et les stéréotypes racistes et antisémites. Le prix porte le nom d’Ilan HALIMI, en souvenir à ce jeune français enlevé, séquestré et torturé à mort par la haine et les préjugés antisémites en 2006.

Les lauréats, présents au CESE le 13 février au lendemain de la remise de leurs prix à Matignon, ont présenté leur projet devant le Président du CESE Patrick Bernasconi, des membres du Bureau, des conseillères et conseillers. Face à eux également; 2 grands témoins, anciens d’Auschwitz, Isabelle Choko et Henri Zajdenwergier ont partagé leur récit de rescapés de la Shoah. 

Etait également présente : Johanna Barasz, déléguée adjointe de la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH). 

Les Lauréats du prix Ilan Halimi de 2020 : 
- l'association Vatos Locos Vidéo (13) au titre de l’action : « Vitrollywood : tous unis contre le racisme »

Acteur associatif devenu incontournable à Vitrolles, Vatos Locos s’est immédiatement engagé pour participer à la mise en œuvre du plan territorial de lutte contre le racisme et l’antisémitisme signé dès 2015. Ils ont choisi la vidéo comme moyen d’action. Drôles, lorsqu’il s’agit de créer des parodies à travers le festival Vitrollywood ou plus grave dans le cadre du dispositif « les collégiens s’engagent contre les discriminations », ces réalisations percutent aussi bien le public scolaire de la ville que ses habitants. Assurant une mobilisation des jeunes de l’écriture, à la conception jusqu’à la réalisation, et rendant accessible le résultat à tous, l’association est un lieu privilégié d’apprentissage au vivre ensemble et un rempart à la propagation des préjugés et stéréotypes. 

- l'association Musicaix/Conservatoire de Pertuis (13) au titre de l’action : « L’empereur d’Atlantis »

Lorsque le directeur du conservatoire de Pertuis apprend que son établissement se situe dans l’ancienne école communale fréquentée par une jeune allemande, Ellen Mendel, déportée avec sa famille à Auschwitz, il décide immédiatement de répondre par l’action en mobilisant la jeunesse. C’est par l’opéra qu’il propose de s’engager en montant « l’Empereur d’Atlantis » et en proposant d’écrire la « Chanson pour Ellen. ». En résulte un spectacle de haute qualité, mobilisant environ 100 jeunes de collège et lycées, des personnes en situation de handicap, des détenus en fin de peine encadrés par des professionnels de la musique. Le spectacle a rencontré un vif succès et a permis de sensibiliser plus de 1000 personnes aux mécanismes de haine et à l’impérieuse nécessité de se dresser contre les logiques totalitaires.
 
- l'association Adolescent citoyen souvenir (83) au titre de l’action : « Recueil de mémoire de Chibanis »

C’est à la suite d’une rencontre avec des Chibanis que 7 jeunes adolescents ont décidé de se constituer en association pour poursuivre un objectif : faire connaître l’histoire des Chibanis et faire reculer les préjugés. Forts de témoignages montés en court métrage, de textes portés en slam, ces jeunes engagés ont réussi à diffuser leur action à l’échelle du quartier puis de la ville pour enfin rayonner au niveau départemental. Aujourd’hui, ils se positionnent comme des référents de l’engagement citoyen au sein de la ville et de ses quartiers populaires.
 
- Le Collège Georges Brassens (11) au titre de l’action : « Mobilisés contre le racisme et l’antisémitisme ! ».
 
Depuis plusieurs années, le collège Georges Brassens s’engage dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme avec constance. Utilisant le champ culturel comme moyen d’action, les collégiens se sont illustrés dans de multiples réalisations aussi bien dans l’écriture que dans la pratique théâtrale ou artistique. Parmi eux, les élèves de 3e ont choisi d’étudier les persécutions antisémites à travers le destin d’une famille juive en France, la famille Halaunbrenner.
Toutes ces actions menées par cet établissement classé REP ont rayonné au-delà des murs du collège et ont contribué à faire reculer les préjugés racistes et antisémites auprès du plus grand nombre.