Préconisations du CESE pour une transition vers une industrie économe en matières premières

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Vie de l'assemblée
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Plénière du 14 janvier
Chapeau

Avis intitulé "Transitions vers une industrie économe en matières premières" par M. Yves LEGRAIN, rapporteur, au nom de la section des activités économiques présidée par M. Jean-Louis SCHILANSKY

Corps

La consommation mondiale de matières premières ne peut poursuivre une évolution exponentielle qui conduirait à multiplier par trois la consommation des ressources naturelles d’ici 2050. Cela entrainerait des tensions sur les prix et l’accès aux matières premières générant une vulnérabilité stratégique pour l’industrie européenne en général et française en particulier. Cette dépendance est d’autant plus critique qu’elle concerne les secteurs d’avenir de haute technologie et ceux de « l’économie verte ».

Ces considérations visent à réorienter les modes de consommation et les systèmes économiques vers la prise en compte des enjeux du long terme afin d’assurer un développement durable. Il est possible d’organiser une meilleure utilisation des ressources favorisant le développement de nouvelles activités et donc l’emploi. Ces démarches sont rassemblées sous l’expression d’économie circulaire dont la déclinaison et les ambitions varient selon les promoteurs. Elles prennent en considération l’ensemble du cycle de vie des produits et reposent sur l’éco-conception, privilégient l’allongement de la durée de vie des produits à travers leur réutilisation et leur « réparabilité » et anticipent leur recyclage afin d’augmenter la valeur ajoutée des matières recyclées. L’écologie industrielle permet d’optimiser la circularisation des flux de produits et déchets et le développement d’une économie de l’usage et concourt à réduire la consommation des matières premières. De nombreuses entreprises sont engagées dans ce sens et différents dispositifs de soutien sont mobilisés. Ces réalisations montrent que la transition vers un fonctionnement plus circulaire de l’économie est engagée.

Toutefois, de nombreux freins, technologiques et sociologiques, restent à lever et les conditions de viabilité économiques de certains segments ne sont pas totalement stabilisées. Or, cette composante est essentielle pour entrainer la majorité des acteurs dans ce mouvement.

Une vision stratégique se révèle indispensable pour transformer les initiatives ponctuelles en pistes durables et pour coordonner différentes actions visant à surmonter les obstacles rencontrés. Il revient au pouvoir politique de fixer la direction et d’établir les règles afin de favoriser une transition écologique reposant sur de solides bases économiques.

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